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Passionné par l'information et l'actualité, je vous présente l'actualité foisonnante de mon pays, le Cameroun. Bonne lecture!

mercredi 29 juin 2011

Enjeux électoraux de l' élection présidentielle

A 4 mois des présidentielles, qui devraient se tenir en octobre prochain, le Cameroun foisonne de toutes sortes de débats: le Président sortant, Paul Biya, va t-il se représenter comme candidat à sa propre succession? Si oui, est-il éligible? L'opposition présentera t-elle une candidature unique? Quelle forme prendrait-elle?
C'est curieux que des questions aussi fondamentales émergent à la toute dernière minute d'une aussi échéance aussi capitale pour la vie d'un pays. L'improvisation encore, l'improvisation toujours...

Dans ce branle-bas, un acteur majeur se distingue: ÉLÉCAM. On en parle du matin au soir. Les agents Élécam sont partout: dans les quartiers, dans les administrations, dans les marchés, "nulle place où le peigne ne passe et repasse", à la recherche du trésor: L’inscription sur les listes électorales. Mais oui! C'est bien la clé du Fort. La participation électorales est bien le seul et unique enjeu de cette élection présidentielle au Cameroun. Et le gouvernement actuel l'a bien compris.

Amorphe et apathique d'habitude, le voilà qui sort toutes sortes de stratégies pour augmenter le nombre d'inscrits. On annonce l'augmentation du nombre d'électeurs inscrits comme on brandit un trophée! Il y'a même compétition entre les différentes provinces. Pour votre information, le centre est en tête actuellement, suivi de l'extrême-nord. Parmi les stratégies, la gratuité de la carte nationale d'identité décrétée par le Chef de l'État. Et bien avant ce décret, plusieurs élites s'étaient mises à contribution pour payer de leurs poches les frais d'établissement de la carte d'identité pour les ressortissants de leurs régions. A t-on jamais vu une telle mobilisation du gouvernement camerounais ? Ben, ont-ils le choix?

La participation électorale sera encore la meilleure sinon la seule façon de légitimer les résultats des urnes, qui pour plusieurs, sont connus d'avance, d'où le grand désintérêt du camerounais à cette échéance. Il faut donc aller le supplier chez lui de s'inscrire pour jouir de son droit de vote et remplir son devoir de citoyen. Le camerounais est tout simplement lasse de ces politiciens qui se révèlent êtres tous les mêmes, chacun puisant dans la mangeoire publique, et oubliant son électorat, dès que le résultat des élections sont publiées. D’ailleurs où sont les programmes de la plupart des candidats ? Comme dit mon voisin du quartier, il y’a match ?

Mais si on va nous chercher jusqu'au bureau, à la maison, au marché pour que nous nous inscrivions sur les listes électorales, viendra t-on aussi nous chercher le jour du vote ? Il ne suffit pas d'être inscrit sur les listes électorales, encore faut-il aller voter. Au fait, vous irez-vous voter?